La vie sociétale suit les lois de la physique (2)

Les lois de la physique de l'univers, sont prégnantes. La mathématique n'est pas une science "à côté" de la physique mais elle en découle (1). En remontant aux sources de la vie sociétale humaine, on retrouve en amont, celle des animaux, puis celle des cellules indépendantes et associées et enfin celle de la collaboration des cellules spécialisées dans un corps végétal ou animal. Cette spécialisation s'opère plutôt par altération du spectre des capacités. Est généré alors un principe important de dualité entre l'intérêt particulier de la cellule et l'intérêt collectif du corps.

A l'échelle sociétale – y compris dans une démocratie exemplaire – le spectre des interférences politiques est extrêmement réduit en regard de la richesse des capacités individuelles de chacun.  Cela relève du principe entropique où ici, la synchronisation de groupe est régie par des textes de lois qui ramènent l'individu complexe à un stéréotype comportemental simplifié. "La foule a l'intelligence bête". C'est le prix de la bonne application de cet  axe de dualité.        

Venons-en maintenant au "mécanisme" de l'apparition du premier type de cellule vivante.  Dans le billet précédent nous avons parlé de la formation du BEC ou bulle-univers, incluse dans le chaos des oscillateurs duaux. Dès lors on note deux caractéristiques qui seront répliquées plus tard,  à notre échelle :

a) le brassage (forte entropie de l'information) a une probabilité non nulle de générer la synchronisation (faible entropie informationnelle du BEC). L'information maximale du système, ne peut que baisser.

b) le BEC révèle d'emblée une dualité très importante : la notion {intérieur / extérieur}. Dans cette forme primitive, la "peau" est représentée par l'amplitude maximale des oscillateurs disposés en couches. Leur synchronisation leur confère la même amplitude. C'est elle qui fixe le rayon précis de la bulle-univers. La "peau" fixe alors la limite entre ce qui est organisé (intérieur) et ce qui est chaotique (extérieur). 

Plus tard, les étoiles ont synthétisé une large série d'atomes. Ceux qui sont à la source de la vie, sont les suivants : carbone (C), hydrogène (H), oxygène (O) et azote (N), ou CHON. Ils sont à la base des acides aminés propices à la vie. Or ces CHON sont présents partout y compris dans les océans. Pendant des milliards d'années, et en relation avec des milliards des microfissures des  roches côtières, les ressacs bouillonnants de l'océan, ont recréé le fameux brassage alimentant le BEC. 

Là encore la probabilité d'obtenir une construction biologique primitive et viable (2) à base de CHON, est extrêmement faible. De plus le brassage – par définition – fait et défait aussitôt. Mais là encore une dualité essentielle est présente : ces ressacs bouillonnants interagissent avec les microfissures des roches (!).  Ainsi la probabilité qu'une structure aléatoire viable reste figée dans une micro fissure adéquate, n'est pas nulle. Tout comme pour la bulle-univers primitive, il apparaît dans cette cellule, la dualité de type {intérieur / extérieur}. La collaboration avec l'élément minéral ouvre la dualité : brassage 3D → fixation 1D (3). De nombreux animaux (huitres, moules, grandes familles de coquillages....) ont gardé une "peau" minérale.

Mais à cette "peau" minérale peut se rajouter une peau souple à base de lipides (via les CHON). Cette peau est essentielle car elle possède un effet "diode" par le couple non miscible {eau / lipide}. En effet les lipides sont dipolaires {hydrophobe / hydrophile}.  Comme pour le BEC primordial, l'intérieur de la cellule se distingue par sa propension à la synchronisation (entropie basse) en regard du chaos régnant à l'extérieur.  On sait que l'entropie de désordre de  l'univers est partout en croissance, sauf pour le vivant. La cellule primitive se comporte comme le BEC de la bulle-univers naissante car son agencement interne est organisé. Elle puise des éléments extérieurs et les synchronise tout en rejetant les éléments perturbateurs. La cellule est une variété de BEC ayant un potentiel chimique.

Mais ce n'est pas tout ! On retrouve dans la cellule vivante, le processus de mitose de la bulle-univers en passant également par un seuil de saturation !

A suivre....

(1) Par exemple les lois statistiques sont à l’œuvre au cours du brassage physique et stochastique. 

(2) la cellule est vivante si elle sait se "nourrir" de l'extérieur et si elle se reproduit. 

(3) les liens chimiques induisent une topologie propre à chaque configuration. Cela peut être un réseau 1D à plusieurs branches.  
             



         





Commentaires

  1. Combien de temps allons nous encore poser une dichotomie entre les matières scolaires sans prendre conscience que tout découle de la physique de l'univers ? La clé de la culture est dans la physique fondamentale et non pas limitée dans une des ses inductions. Je lisais hier un article intitulé : "Dieu est-il mathématicien ?". Outre le fait que cet article trouverait sa place au moyen âge, il laisse entendre que ce sont les mathématiques qui représenteraient la base de la physique de l'univers. Non la mathématique est une sous rubrique de la physique. Il est cependant vrai qu'elle porte en elle un langage rigoureux pour décrire . Elle brille pour décrire mais elle n'apporte rien pour expliquer la physique. La physique s'explique par la physique par inductions successives des causes et effets.

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